Bourse : Sell in may and go away ? Remontée des taux, inflation galopante, récession... Et si l’adage se vérifiait en 2022 ?

Comme chaque année à l’approche du mois de mai, les anciens reviennent avec leur adage favori : Sell in may and go away. Un vieil adage boursier, mais surtout un adage de vieux.

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Alors que l’année boursière 2022 a débuté dans le rouge, entre inflation galopante, remontée des taux d’intérêts et guerre en Ukraine, nous voici déjà au mois de mai... Avec le traditionnel adage : Sell in may on go away... Vendez en mai et partez ailleurs.

Sell in may and go away...

Cet adage sert les années pour lesquelles les marchés sont en baisse, mais sont rapidement oubliés quand les hausses sont en rendez-vous. Statistiquement, si l’on considère les années qui ont du sens (et que l’on ne prend évidemment pas une période qui arrange bien, remontant aux années 1930...), cet adage est faux. Certes sur les 3 dernières années, 2020 est positif à +2.7%, mais 2019 et 2018 sont tous deux négatifs (respectivement -6.78% et -2.21%). Mais le mois de mai n’est pas plus baissier ou haussier qu’un autre. Au final, évidemment, ce mois de mai arrive juste après les publications des résultats des entreprises du 1er trimestre, et cela donne le ton pour l’année à venir. Toutefois, aucun investisseur doué de raison ne donnera le moindre sens à ces adages, hormis pour justifier sa prise de position faute d’éléments rationnels. Par ailleurs, rappelons-nous que les performances passées ne préjugent en rien de celles à venir. Donc scruter le passé pour en déduire l’avenir n’a aucun sens, hormis pour connaître les prochains seuils de résistances/supports des cours (analyse chartiste).

And buy back on the derby day...

Et rachetez à fin octobre... C’est la fin de cet adage. Et là encore, il s’agit juste d’éviter les mauvaises nouvelles. En achetant en fin d’année, après les publications du T3, l’investisseur a une claire vision de l’année totale. Et sauf erreur de parcours au dernier trimestre, il pourra revendre avant la publication annuelle des résultats. Cet adage indique donc tout simplement les dates des publications des résultats trimestriels, les plus importants : le reporting annuel et celui du T3. Les investisseurs souhaitant potentiellement limiter les incertitudes viseront ces créneaux. Mais quitte à prendre des risques sur les marchés financiers, sachant que cet adage était essentiellement lié à uns stratégie de position longue sur les marchés, les stratégies long-short sur les mêmes actifs devraient donc être porteuses d’espoir de rendements.

Mai 2022 : big short II, le retour

2022, c’est la remontée des taux d’intérêts. La super bulle financière construite avec comme architectes les banques centrales va-t-elle enfin exploser ? Ces dernières vont devoir maintenir retirer les échafaudages et tout le monde financier va serrer des fesses pour que ce château de cartes ne s’effondre pas trop rapidement.
Comme d’habitude en bourse, personne ne sait évidemment ce qu’il va se passer. Une seule chose reste certaine : même si le mois de mai 2022 termine dans le rouge vif, cet adage ne sera pas pour autant vrai. Une hirondelle ne fait pas le printemps :)

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