Chute des places financières : vendre avant la capitulation ou acheter à cours attractifs ? Les conseils boursiers foireux fusent sur la toile...

Personne ne peut savoir ce qu’il va se passer, donc inutile de suivre les conseils d’apprentis devins. Certains auront raison, d’autres tort, mais ce n’est que hasard. Une seule chose est certaine, ceux qui, par chance, auront eu raison, diront qu’ils l’avaient bien dit... Tour d’horizon des petits délires.

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Retour au monde d’avant... Quand les taux d’intérêt étaient positifs

Non, la remontée des taux d’intérêts directeurs des banques centrales ne permettent pas d’enrayer cette inflation. Cela se saurait du reste si cela fonctionnait. Mais quand on est une banque centrale, que faire d’autre que de détricoter cette injection totalement folle de liquidités sur le marché ? C’est trop tard, fallait réfléchir avant. Alors que les conseillers, les économistes et autres experts des forums qui n’avaient rien vu venir, à juste raison, car personne n’est devin, plutôt que d’être humbles devant un tel scénario, continuent de distiller conseils et avis, sur une situation que personne ne maîtrise. Cela ressemble étrangement à la première vague de Covid, branle-bas de combat, période durant laquelle les experts auto-proclamés faisaient état de leur diagnostic de la situation, sans même connaître les tenants ni aboutissants, puisque personne ne les connaissait... La seule chose certaine à mi-juin étant que les taux d’intérêts vont grimper furieusement et que les bulles financières liées à l’afflux de liquidités vont exploser.

La position officielle des conseillers... C’est comme toujours, pas de panique !

Bien-sûr, quand il est trop tard pour sortir de ses positions, les conseillers (les vrais, dont c’est le métier), vont arguer auprès de leurs clients que c’est leur horizon de placement qui détermine la réaction à apporter à cette chute des cours. Quand on investit sur le long terme, l’on peut se prendre une crise dans la figure. Toutefois, si le conseiller avait été réactif, il aurait recommandé d’alléger les positions à risque, début mars. Pour rappel, l’inflation n’est pas arrivée comme une pochette surprise, mais elle grimpe depuis fin 2021, bien avant la guerre en Ukraine, qui a décidemment bon dos pour encaisser tous les soucis. Par ailleurs, ne pas vendre ses positions, c’est permettre au conseiller de continuer de percevoir ses rétrocommissions sur les encours... L’épargnant peut bien y laisser quelques plumes, après tout, on lui si souvent dit de n’investir que l’argent dont il n’avait pas besoin...

Avec un horizon de placement de long terme... Ne pas vendre... Ah bon ?

C’est certain ! Il faut investir sur le très long terme pour absorber une chute des cours de ces actifs financiers de 30% ! Mais c’est un peu ballot. Et non, il faudra une hausse bien plus importante que 30% pour revenir sur les mêmes niveaux qu’avant cette remontée des taux. Après une baisse de 30% des cours, il faut une hausse de 43% pour revenir au même niveau qu’avant le crash. Autant dire que vous pouvez rêver... Une fois la crise prise en pleine figure, c’est trop tard. Le conseil serait donc de ne pas vendre ses positions et d’attendre que ses avoirs partent en fumée... Et puis patienter de longues années pour que cela revienne au niveau d’avant. Bref, les rétrocommissions sur les encours vont continuer de tomber dans la poche de votre conseiller, mais en attendant, votre épargne sera convalescente pendant quelques années. Alors qu’une coupe franche dès le moindre orage fait bien moins mal et permet d’acheter dès que les nuages s’éloignent.

Acheter aux cours actuels, de bonnes affaires... La roue tourne !

Sans doute la plus mauvaise recommandation que l’on puisse lire çà et là. Acheter alors que le marché est baissier, c’est totalement suicidaire. Il faut être devin afin de savoir à quel niveau la baisse va se stopper, et comme personne n’est devin, c’est attendre un rebond hypothétique... Du casino en somme, mais avec une faible probabilité de gagner. Non, il faut acheter quand la tendance s’inverse, que les investisseurs fortunés reviennent sur le marché et font grimper les cours. La base quoi.

Privilégier les actions à fort rendement ? Ben tiens !

Oui, mais c’est assez stupide, car les rendements passés ne préjugent en rien des rendements à venir. Comment savoir si en période de récession si les entreprises vont continuer de servir de forts rendements. Ainsi, par exemple, les assureurs, tel qu’AXA, imaginons un mouvement de panique des épargnants... Quid de la valeur ? Sinon, Total Energies, oui, bien-sûr, mais pas EDF alors... Et les bancaires alors ? Avec la remontée des taux d’intérêts ? C’est le piège du débutant, non, la remontée des taux n’est pas forcément bénéfique aux banques. Il suffit que le marché de l’immobilier plie davantage, et vous verrez comment les banques vous augmenter leurs réserves.

La critique est facile !

Facile de tout critiquer... Mais là on fait quoi ? À vous de voir ! Personne n’en sait rien, cette situation ne s’est jamais produite. Tout regard dans le passé est un leurre et toute anticipation est du ressort du hasard. Si vous n’aimez pas cette situation, optez donc pour un mandat de gestion. Au moins, vous pourrez attribuer les piètres performances de vos placements à un tiers.

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