Le marché automobile français traverse sa pire crise depuis un demi-siècle titrait Les Echos. Ayant encore reculé de 10 % en mai, les immatriculations de voitures neuves en France restent inférieures de 35 % à leur niveau de 2019 sur les cinq premiers mois de l’année. Aucun constructeur n’échappe à la crise du marché, paralysé par la pénurie de puces électroniques. 2022 s’annonce comme la pire année depuis la fin des années 1960.

Jean qui pleure...

Après avoir battu tous les records en 2021, les ventes de voitures d’occasion restent en deçà de leur niveau d’avant-crise sur les sept premiers mois de l’année. En cause, une offre limitée et des prix qui se sont envolés. C’est Jean qui pleure du côté de l’automobile d’occasion. Le marché de l’automobile d’occasion, qui avait battu tous les records l’an dernier, accuse une forte baisse. Sur les sept premiers mois de 2022, il s’est vendu 3,1 millions de véhicules de seconde main, soit 13,9 % de moins que sur la même période de 2021. « Et la tendance se confirme en août », indique Eric Champarnaud, associé du cabinet C-Ways. Le mois de juillet a été particulièrement mauvais, avec des transactions en chute de 16,3 % par rapport à 2021 et de 26,1 % par rapport à 2019.

Jean qui rit...

Lamborghini a déjà vendu tous ses bolides jusqu’en 2024 ! «  Nous avons une très forte demande et actuellement, le carnet de commandes dépasse 18 mois », indique le président de la marque, Stephan Winkelmann, illustrant l’insolente santé de l’automobile haut de gamme. Lamborghini affiche une marge d’exploitation de 32% sur les six premiers mois et un bénéfice opérationnel de 425 millions d’euros. Les acheteurs fortunés s’empressent d’acheter les modèles de leur rêve, en version thermique, de peur que l’électrique ne prenne définitivement le pas. Toutefois, l’Europe a prévu des exceptions pour les constructeurs haut de gamme, à faible volume de production, ils pourront continuer de fabriquer des voitures avec des moteurs à essence, même après 2035.