Hausse des prix alimentaires / consommation courante / baromètre des prix : multiplication des indicateurs de suivi des prix tous azimuts, votre chariot de courses, du grand n’importe quoi !

Il faut être clair ! La confusion entre la hausse de l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat est totale. C’est pourquoi de nombreux médias lancent leurs propres indicateurs du coût de la vie... Et pourtant les consommateurs n’en ont pas besoin, ils savent pertinemment ce qu’ils paient !

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L’inflation n’est pas un indicateur du coût de la vie !

C’est pourtant indiqué noir sur blanc sur le site de l’INSEE, non l’inflation mesurée n’est pas un indicateur du coût de la vie. Et c’est évident, car un indicateur du coût de la vie devrait préciser de quelle vie il s’agit. Entre un pur citadin végan et un campagnard vivant dans une contrée isolée, l’on peut parier que cet indicateur du coût de la vie ne doit pas avoir les mêmes caractéristiques. L’inflation est une estimation de la perte de valeur de l’argent, pas celui du coût de la vie. Nul besoin donc de s’intéresser au panier moyen de la ménagère ou d’inclure davantage d’immobilier, argument avancé par de nombreux critiques.

C’est assez incroyable mais pratiquement tous les médias confondent encore inflation et coût de la vie. L’INSEE ne cesse pourtant de l’écrire noir sur blanc, l’inflation n’est pas un indicateur du coût de la vie. Il faudrait que les journalistes cessent de raconter n’importe quoi. La différence est certes subtile, mais ce n’est pas une raison pour faire de tels amalgames.

Foire d’empoigne à la création d’indicateurs de suivi des prix

Quel média n’a pas encore créer son petit indicateur de suivi des prix ? C’est la course à l’échalote pour bâtir, vite fait, un indicateur de suivi des prix du caddie de la ménagère. Sauf que, évidemment, il va falloir mulitiplier les profils dans tous les sens, car entre Michèle basée au coeur de Montmartre et Robert ardéchois dans une commune de 200 habitants, l’indicateur du coût de la vie, ou du suivi des prix risque bien de ne pas avoir de points communs. Sorti du kilo de pâtes...

Avez-vous besoin d’un indicateur pour vous donner le prix de vos courses ?

C’est fou. BFM Business lance son indicateur de prix de chariot de courses, comme si les consommateurs étaient des grands benêts incapables de savoir ce qu’ils paient. BFM Business a constitué un chariot de 48 produits parmi les 200 les plus achetés par les Français selon Iri. Le média se propose de l’évolution de prix ces prochaines semaines.

48 produits parmi les 200 "best sellers"

C’est pour illustrer ces données un peu abstraites que BFM Business lance l’opération "Le chariot BFM Business". Durant les prochaines semaines, nous allons mesurer l’évolution d’une quarantaine de produits de grande consommation sur un drive d’un grand distributeur français. Un chariot de courses constitué de 48 produits précisément sélectionnés à partir de données exclusives (les 200 produits les plus vendus en volume entre juin 2021 et mai 2022 en France) transmises par le panéliste Iri. Le but du "chariot BFM Business" n’est pas d’être exhaustif à l’image des panélistes ou de l’Insee qui sont dans des démarches scientifiques. Il s’agit d’un témoignage d’un consommateur français relativement représentatif.

Cristaline, Plaquette de beurre...

Parmi ces produits, on trouve ainsi le pack de 6 bouteilles d’eau Cristaline, la plaquette de beurre de 250 grammes Président, le pot de Nutella de 400 grammes, la bouteille de Coca Cola de 1,75 L, le lot de deux tubes de dentifrice Colgate, le paquet de 47 couches Pampers Baby Dry, la bouteille d’un litre de pastis Ricard mais aussi des steaks hachés surgelés, des pâtes ou encore des pommes de terre de marque de distributeur.

Vous voulez faire des économies ?

Buvez l’eau du robinet, elle est d’excellente qualité dans la plupart des communes de France. Pour la moitié des Parisiens, c’est même de l’eau de source ! Le Nutuella, le Coca-Cola... Des graisses et du sucre. À éviter, profitez donc de ce crise pour revenir à une alimentation plus saine. Légumes et fruits devraient être dans votre chariot, et oui, ils ne sont pas donnés. Encore faudrait-il que les consommateurs respectent les périodes de production locales... Mais nous n’en sommes encore là.

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