Nous pensions avoir effectué notre dernier changement d’heure d’été en mars dernier, mais il n’en est rien. La Commission Européenne n’a pas encore ratifié toute la réglementation permettant à chaque pays membre d’opter pour la préférence de son choix (hiver/été). Les pays du Nord préférant l’heure d’hiver et les pays du Sud, l’heure d’été. Logique. Mais pour 2023, tout devrait être réglé... Du moins, en théorie.

Passage à l’heure d’hiver en France

Vous le savez, chaque pays membre de l’Union Européenne peut choisir sa propre heure d’été/hiver. D’après le vote des Français, 57% préfèrent le maintien de l’heure d’été. Mais cette mesure ne sera pas encore appliquée en 2022, mais à partir de 2023. La fin du changement d’heure en France devrait donc avoir lieu en 2023, une fois que nous aurons de nouveau basculer sur l’heure d’été.

Fin des changements d’heure en Europe ?

En mars 2019, les eurodéputés ont voté pour la suppression du changement d’heure saisonnier. Cette réforme devait prendre effet en cette année 2021. (cf Directive 2000/84/C du Parlement européen et du Conseil du 19 janvier 2001 concernant les dispositions relatives à l’heure d’été.). En théorie, car d’après une publication mise à jour le 20 mars 2021, la décision de mise en application de cette mesure reste encore soumise à l’approbation du conseil européen (équivalent de nos décrets d’application par rapport aux lois).

Conserver l’heure d’été ou l’heure d’hiver ?

Chaque pays européen peut choisir de conserver soit l’heure d’hiver ou soit l’heure d’été. En France, une consultation publique a permis de recueillir la préférence des Français : l’heure d’été est le choix majoritaire.

Consultation citoyenne sur la fin du changement d’heure en France

La consultation citoyenne sur la fin du changement d’heure lancée par la commission a reçu 2 103 999 réponses (en 2018). Si le changement d’heure est supprimé, choix de l’heure d’été ou de l’heure d’hiver :

• 36,97 % des répondants choisissent de toujours rester à l’heure d’hiver ;
• 59,17 % des répondants choisissent de toujours rester à l’heure d’été ;
• 3,86 % sont sans opinion.

En cas de suppression du changement d’heure, quel fuseau horaire choisir pour la France métropolitaine ?

• 12% des répondants choisissent UTC+0 ou actuelle heure d’hiver de l’Europe occidentale (ex : Portugal et Royaume-Uni en hiver)
• 36,71% des répondants choisissent UTC+1 ou actuelle heure d’hiver de l’Europe centrale (ex : Allemagne, Italie et Espagne, France métropolitaine en hiver)
• 51,29% des répondants choisissent UTC+2 ou actuelle heure d’été de l’Europe centrale (ex : Allemagne, Italie et de l’Espagne, France métropolitaine en été)

Changement d’heure d’hiver, attention danger sur la route

Le nombre d’accidents impliquant un piéton augmente de manière récurrente de 42 % en novembre, par rapport au mois d’octobre, selon les données de l’ONISR recueillies entre 2015 et 2019. Face à une tombée de la nuit qui arrive plus tôt, « la Sécurité routière rappelle aux piétons, cyclistes et utilisateurs de trottinettes, l’importance de se rendre visible, et invite les automobilistes à redoubler de vigilance vis-à-vis de ces usagers vulnérables  », a indiqué l’organisme.
Avant de rappeler une règle simple : « Dans les phares d’une voiture, les autres usagers sont visibles à seulement 20 m lorsqu’ils sont vêtus de noir. Or, à 50 km/h, une voiture a besoin au minimum de 25 m pour s’arrêter sur sol sec et 38 m sur sol mouillé. Avec des accessoires réfléchissants, ils sont visibles à 150 m  ».

Vêtements clairs et dispositifs rétro-réfléchissants

C’est pourquoi, pour les usagers vulnérables, il est recommandé de « porter des vêtements clairs et à opter pour des dispositifs rétro-réfléchissants (gilet, brassard, gants, bandes sur le sac à dos, le cartable, etc) ». D’après une étude de l’association Assurance Prévention, 82 % des Français sont inquiets pour leur sécurité quand la visibilité baisse ; la nuit, à la tombée du jour ou en cas de brouillard. Les cyclistes sont les plus nombreux à se sentir vulnérables lorsque la visibilité baisse (à 90 %), suivis des conducteurs de deux-roues motorisés (à 85 %) et des utilisateurs de trottinettes électriques et autres Engins de déplacement personnel motorisés (EPDM, 82 %).