Les Français ont moins épargné au premier trimestre 2022, le taux d’épargne est en baisse de 6.5%

Alors que les taux de rémunération des produits d’épargne grimpent de nouveau, les Français épargnent sensiblement mois, les effets de l’inflation sans doute. Les chiffres publiés par la Banque de France confirment une tendance de retour au niveau pré-covid du taux d’épargne des Français (15% vs 17.1% au T1 2022).

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La Banque de France a publié son rapport sur les placements et patrimoine des ménages au 1er trimestre 2022.

Les Français épargnent moins et s’endettent davantage

L’épargne des ménages fléchit légèrement au premier trimestre 2022 (67,2 milliards après 68,5 milliards au T4 2021), tout en restant à un niveau plus élevé qu’avant la pandémie. En regard, leur flux d’endettement auprès des institutions financières se renforce (26,8 milliards après 18,9 milliards au T4 2021). Le taux d’épargne des Français ressort à 17,1% au premier trimestre 2022 vs 18.2% pour le quatrième trimestre 2021 ,soit une baisse de 6.5%.

Le saviez-vous ? Qu’appelle-ton le taux d’épargne des ménages ? Le taux d’épargne des ménages d’un pays, ou la propension moyenne à épargner, est le rapport entre leur épargne et leur revenu disponible (revenus après paiement des impôts et cotisations sociales).

Un taux d’épargne toujours très élevé en France

Les Français sont inquiets. Ils peuvent encore épargner massivement. Ainsi, bien qu’il soit en baisse, le taux d’épargne des Français reste très élevé, par rapport à la période avant covid. Par ailleurs, comparativement aux autres pays observés, la France se situe en deuxième position, après l’Allemagne, le pays de l’épargne et de l’aversion aux crédits par excellence.

Comparatif des taux d’épargne des ménages dans différents pays (c) Banque de France

Une baisse liée à l’inflation

Le taux d’épargne des ménages a diminué au premier trimestre (17,1 % contre 18,3 % au trimestre précédent). L’interprétation de cette baisse est incertaine, l’inflation peut être en cause, mais il s’agit d’une hypothèse seulement. Toutefois, ce niveau d’épargne reste loin des 14 % d’avant-crise, après avoir atteint 21 % en 2020. « La consommation des ménages a repris par rapport à la période du Covid mais dans la mesure où le revenu des ménages a été bien protégé tout au long de la pandémie, la capacité d’épargne demeure significative », explique François Mouriaux, directeur des statistiques monétaires et financières de la Banque de France.
Dans le détail du flux de placements financiers, l’épargne investie en produits de taux diminue sur un an (111 milliards cumulés sur quatre trimestres contre 114,9 au trimestre précédent), tandis que les placements en produits de fonds propres continuent de progresser (58,2 après 54,3 milliards d’euros), tirés par les investissements en actions non cotées et autres participations et par les souscriptions d’Assurance-Vie en unités de compte.

Baisse des places boursières

En encours, la valeur des détentions recule au premier trimestre en raison de l’impact de la baisse des cours boursiers sur les actions et l’assurance-vie. L’épargne des ménages fléchit aussi légèrement sur les trois premiers mois de l’année (67,2 milliards après 68,5 milliards), mais reste à un niveau plus élevé qu’avant la pandémie. A l’inverse, leur flux d’endettement auprès des institutions financières se renforce (26,8 après 18,9 milliards).

Retour à la normale en 2024

Pour le seul deuxième trimestre, les premiers chiffres montrent une légère érosion des dépôts bancaires rémunérés (10,7 milliards après 12,8 milliards), principalement l’épargne réglementée (3,1 milliards d’euros contre 8,3 milliards), un flux net de nouveau négatif pour les contrats d’assurance-vie en euros (-3,6 milliards) et une légère augmentation du flux de placements d’assurance-vie en unités de compte (11,7 milliards après 10,6 milliards). Selon François Mouriaux, le taux d’épargne « a fait une grande partie du chemin pour revenir à sa moyenne de long terme, mais le modèle de projection publié le 21 juin dernier par la Banque de France prévoit que c’est en 2024 qu’on retrouvera une moyenne normale de 14 à 15 % ».

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