Orages de grêle de début juin 2022 : certains vignobles ont été durement touchés, près de 50% de la production perdue

Après les violents orages qui ont frappé la France dans le week-end du samedi 4 au dimanche 5 juin, les agriculteurs font le bilan des pertes. Dans de nombreux vignobles, la grêle a fait de terribles dégâts.

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Orages : les vignobles durement touchés par la grêle

De la Vienne au Puy-de-Dôme, en passant par la Gironde, la grêle a fait de nombreux dégâts ces dernières heures, après les violents orages qui se sont abattus sur la France durant le week-end du samedi 4 au dimanche 5 juin. Près de Bordeaux (Gironde), l’heure est au constat pour Sébastien Sarthe dont une grande partie de la récolte est compromise cette année. Il espère être rapidement indemnisé.

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Aujourd’hui, un viticulteur sur trois est assuré

Aujourd’hui, seul un viticulteur sur trois est assuré. Pour ceux qui ne le sont pas, il n’y a que l’État qui peut les indemniser. "Cela va impacter de manière très importante le secteur parce que derrière, il y a des d’emplois", confie Gérard Lelief, agriculteur, qui espère comme d’autres être mieux indemnisé grâce à la réforme de l’assurance en 2023. Pour des pertes jusqu’à 20%, tout serait à la charge des agriculteurs. Jusqu’à 50%, les assurances pourraient verser les indemnités. Enfin, au-delà, c’est la solidarité nationale qui prendrait le relai.

Des stocks pour parer aux aléas climatiques ?

Les professionnels montent au créneau pour faire aboutir une de leur principale revendication, le volume complémentaire individuel (VCI), qui permet, les bonnes années, de mettre en réserve l’excédent de récolte dans une certaine limite. Aujourd’hui, la loi exige que les viticulteurs en détruisent une partie pour respecter des quotas de rendements établis selon des règles complexes. « Cette fois, les services de l’État vont peut-être enfin nous écouter, au regard des conséquences désastreuses de la grêle », espérait en 2019 Bernard Farges, président des Appellations viticoles européennes et ancien responsable du comité interprofessionnel des vins de Bordeaux.
Depuis longtemps, il demande que l’État accepte le VCI, une épargne climatique pour parer aux mauvais coups de la météo. « Il existe mais aujourd’hui il est beaucoup trop faible. Nous souhaiterions qu’il représente une demi-récolte pour tous les viticulteurs afin qu’ils puissent avoir du vin dans les chais en cas de catastrophe. C’est déjà le cas dans le Champagne et le Chablis. »

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