Jour de BCE ce jeudi 18 décembre 2025 : les taux directeurs européens attendus inchangés
Comme largement attendu, le taux d’intérêt directeur principal de la BCE sera maintenu à 2 %.

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Inflation sous contrôle
La dernière lecture de l’inflation s’établit à 2,1 %, donc légèrement au-dessus de l’objectif, ce qui signifie que la banque centrale avait très peu de chances de réduire davantage ses taux.
| Taux fixes directeurs de la BCE (au 18 décembre 2025) | Taux |
|---|---|
| Taux de refinancement | 2.15 % |
| Taux de dépôt au jour le jour | 2.00 % |
| Taux de prêt marginal au jour le jour | 2.40 % |
Les marchés n’anticipent actuellement aucune nouvelle baisse cette année, surtout après le ton ferme adopté par Christine Lagarde en juillet. La zone euro est déjà bien en avance sur le Royaume-Uni et les États-Unis dans sa politique de baisse de taux depuis des taux plus élevés. Ainsi, il semble qu’il faudrait que les conditions économiques se détériorent de manière significative pour entraîner un mouvement des taux à court terme, et la BCE continuera de surveiller de près la situation instable en France.
Légère hausse de l’inflation en zone euro
Le taux d’inflation annuel de la zone euro est estimé à 2,2% en novembre 2025, contre 2,1% en octobre selon une estimation publiée par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. S’agissant des principales composantes de l’inflation de la zone euro, les services devrait connaître le taux annuel le plus élevé en novembre (3,5%, comparé à 3,4% en octobre), suivis de l’alimentation, alcool & tabac (2,5%, stable comparé à octobre), des biens industriels hors énergie (0,6%, stable comparé à octobre) et de l’énergie (-0,5%, comparé à -0,9% en octobre).
L’inflation est légèrement remontée en novembre dans la zone euro, s’écartant un peu plus de l’objectif de la Banque centrale européenne (BCE) fixé à 2%. L’Estonie (4,7%) et la Croatie (4,3%) affichent les niveaux d’inflation les plus élevés tandis que Chypre (0,2%) et la France (0,8%) enregistrent à l’inverse les hausses de prix les plus modérées.
Cependant, l’accord commercial récent entre les États-Unis et l’UE a levé certaines incertitudes et l’économie de la zone euro montre depuis des signes de résilience. Reste à savoir si les droits de douane convenus vont effectivement se traduire par une inflation plus élevée, ce qui placerait la BCE face à un dilemme si la performance économique demeure fragile. Elle espérera qu’un euro plus fort et une énergie moins chère atténueront l’impact des droits de douane.
Dans ce contexte, il est logique que la BCE ne soit pas pressée de baisser davantage ses taux. L’impact des droits de douane, l’évolution de la situation politique en France et l’orientation de l’inflation sous-jacente, en particulier la hausse des prix alimentaires, restent des questions ouvertes sur lesquelles la banque devra attendre d’obtenir plus de clarté avant d’agir.