Les salariés de Cetelem ne veulent pas vivre à crédit et font grève afin d’obtenir des hausses de salaires décentes

Les salariés Cetelem, filiale de BNP Paribas, dénoncent une hausse de salaire de seulement 0,6% et réclament 125 euros d’augmentation pour les salaires annuels bruts jusqu’à 41.000 euros.

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Les salariés Cetelem verts de rage

L’intersyndicale de la marque de crédit à la consommation Cetelem appelle à une grève jeudi 16 juin pour demander notamment une augmentation générale des salaires. Il s’agit du premier appel à la grève cette année au sein de BNP Personal Finance, filiale de BNP Paribas qui possède la marque Cetelem. "Le dialogue social se tend, ça devient difficile avec la direction" explique Louis Grabey de la CFTC. Les négociations annuelles obligatoires (NAO) au sein de chaque entreprise du secteur bancaire avaient modérément convaincu les syndicats en début d’année : hausse de salaires de 0,6% cette année pour BNP Paribas, +1% pour le Crédit Mutuel et HSBC, en passant par +0,7% pour Société Générale et +0,8% pour BPCE.

CETELEM : 0,6% d’augmentation générale et pas de prime Macron, pour 1,2 milliard d’euros de bénéfices

Le communiqué de presse est publié sur le site cftc-banques.fr : "Il est temps que les idées reçues sur le côté « enfants gâtés » des salariés du secteur bancaire tombent. Si quelques « happy few » des strates supérieures empochent des salaires indécents, il n’en est pas du tout de même pour les 5500 salariés de Cetelem et en particulier pour les plus de 2000 techniciens de la banque qui œuvrent dans les différents Centres de Relation Clientèle en France, véritables mines d’exploitation version 2.0…où on n’a jamais eu autant :

  • de demandes d’aides sociales
  • d’arrêts de travail en forte augmentation en particulier sur la population féminine
  • d’abandons de postes liés à une pression de plus en plus intenable
  • de difficultés à recruter là où il y a encore quelques besoins faute d’attractivité.".

125 euros d’augmentation

Pour préserver le pouvoir d’achat des salariés, l’intersyndicale demande une augmentation générale mensuelle de 125 euros "pour tous les salaires fixes annuels bruts jusqu’à 41.000 euros" et une augmentation individuelle pour les techniciens et certains cadres qui n’en auraient pas reçu depuis plus de trois ans. Les syndicats de Cetelem dénoncent aussi le fait de ne pas avoir reçu de "prime Macron", une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat défiscalisée et désocialisée, qui peut atteindre jusqu’à 3.000 euros. "Il est temps que les idées reçues sur le côté "enfants gâtés" des salariés du secteur bancaire tombent. Si quelques "happy few" des strates supérieures empochent des salaries indécents, il n’en est pas du tout de même pour les 5.500 salariés de Cetelem et en particulier pour les plus de 2.000 techniciens de la banque", indique l’intersyndicale dans un communiqué.

Et les critères ESG ? Cetelem les suit à crédit ?

Pour une entreprise qui se veut socialement responsable et exemplaire, soucieuse de concourir à « the best place to work », comment interpréter un tel écart entre le discours affiché auprès des acteurs du marché pour obtenir de belles notations et « la réalité des prix » si ce n’est le cynisme ? L’intersyndicale vous invite à venir à sa rencontre le 16 juin entre 10H00 et 12H30 pour comprendre et partager avec
des salariés en grève leur exaspération et leur colère. Vous pourrez juger sur pièces de la justification de ce ras le bol. Le 16 juin, s’ouvre le « Black Day » chez Cetelem, un jour sombre pour des salaires et des emplois en berne

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