Réforme des retraites 2023 : Elisabeth Borne reste floue sur les points clés de la réforme, mais marque sa volonté d’aboutir
Réforme des retraites applicable dès 2023 : rien n’est encore figé, mais Elisabeth Borne a confirmé lors de son discours de politique générale au Palais-Bourbon sa volont
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La première ministre ne fixe pas les bornes de la réforme sur les retraites
La Première ministre a prévenu que les Français devraient « travailler progressivement un peu plus longtemps ». « Notre pays a besoin d’une réforme de son système de retraite », réforme qui « ne sera pas uniforme », qui « devra prendre en compte les carrières longues et la pénibilité » et « veiller au maintien dans l’emploi des seniors », a ajouté la cheffe du gouvernement, précisant que cette réforme serait menée « dans la concertation avec les partenaires sociaux, en associant les parlementaires le plus en amont possible ».
Les ficelles de la réforme des retraites
La réforme « n’est pas ficelée. Elle ne sera pas à prendre ou à laisser. Mais elle est indispensable », a assuré Elisabeth Borne, notamment « pour bâtir de nouveaux progrès sociaux », « pour la prospérité de notre pays et la pérennité de notre système par répartition ». Le président de la République Emmanuel Macron, qui veut le report de l’âge de la retraite à 64 ans, voire 65 ans, à raison de quatre mois supplémentaires par an à partir de 2023, avait affirmé en mai son souhait de voir cette réforme mise en œuvre à l’été 2023, un calendrier compatible avec un démarrage des discussions à la rentrée de septembre.
Réforme des retraites 2022
Recul de l’âge de la retraite à 64 ou 65 ans, les partenaires sociaux doivent participer à cette réforme des retraites. Dans une interview à la presse régionale publiée samedi, Emmanuel Macron a notamment annoncé que la réforme des retraites entrerait en vigueur dès l’été 2023. Cela vaudrait dire que tout sera fixé dès ce second semestre 2022. Cela semble ambitieux, compte-tenu du manque total de consensus sur le sujet des retraites.
Pas de recette magique, ni de pension magique...
Faisant valoir que le but était d’abord « d’arriver à se mettre d’accord » avec les partenaires sociaux notamment, Elisabeth Borne a aussi souligné qu’il n’y avait selon elle « pas de recette magique ». « Si on veut financer notre système de retraites, notre modèle social (...) il faut bien qu’on arrive à se parler de la façon dont on veut progressivement travailler un peu plus longtemps, en tenant compte de la difficulté des métiers », a-t-elle lancé. « J’ai bien conscience que des Français ont des pensions très modestes », a convenu Elisabeth Borne, promettant d’examiner le cas de son épouse et assurant de la volonté de l’exécutif de revaloriser les petites retraites.
Plus tôt vendredi, Elisabeth Borne s’était rendue dans une Maison France services, où elle a dit vouloir lutter contre « le sentiment que les services publics sont de moins en moins accessibles ». « Cette campagne permet de bien marquer que l’on est à l’écoute des Français et qu’on est déterminé à leur apporter des réponses en termes de santé, d’écoles, de services publics, en donnant plus de proximité », a-t-elle insisté.
Référendum sur la réforme des retraites ?
"Cela ne nuirait pas à la démocratie participative qu’on puisse avoir un référendum", a déclaré dimanche Olivier Becht, président du groupe Agir Ensemble. Le débat sur l’âge de la retraite "doit avoir lieu et doit être tranché à un moment ou à un autre. Je ne suis pas certain que ce soit au Parlement de le faire", explique-t-il. "Cela ne nuirait pas à la démocratie participative qu’on puisse avoir sur deux grands sujets de société, les retraites et la fin de vie, un référendum", conclut l’élu.