Taxation des super profits : Espagne , Italie, Royaume-Uni... La France ne fait pas le choix de ses pays voisins... Pour le moment

L’Espagne a suivi le Royaume-Uni ainsi que l’Italie en instaurant une taxation exceptionnelle des profits des banques et des géants énergétiques. La France se refuse pour le moment à taxer les banques, mais a déjà contraint EDF au pire.

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Distribuer des aides financières sans trop plomber la dette

En France, les aides financières se multiplient tous azimuts. En revanche, concernant leur financement, l’excédent inespéré des recettes fiscales serait la source de compensation financières. Alors que dans nombre de nos pays voisins, la situation est toute autre. Ainsi, après le Royaume-Uni et l’Italie, l’Espagne impose à son tour une taxation exceptionnelle sur les bénéfices des géants énergétiques et des banques dopés par l’inflation. Les recettes seraient estimées ainsi à 2 milliards d’euros par an.

Taxation des super profits

L’Espagne s’inspire ici des prélèvements exceptionnels mis en place à l’étranger. Le Royaume-Uni a opté pour une taxe temporaire de 25% sur les bénéfices des géants pétroliers pour financer des aides similaires ménages les plus défavorisés. L’Italie, de son côté, a aussi décidé de prélever 25% supplémentaires sur les bénéfices des grandes entreprises du secteur de l’énergie.

Nouvel impôt

L’Espagne s’attaque à la cagnotte des géants de l’énergie et de la finance. Le gouvernement espagnol a annoncé mardi un impôt exceptionnel sur les bénéfices des grands groupes énergétiques et financiers dopés par les tensions inflationnistes. « Ce gouvernement ne va pas tolérer qu’il y ait des entreprises qui profitent de la crise pour s’enrichir  », a fermement promis le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez à la Chambre des députés lors de la présentation des mesures destinées à soutenir le pouvoir d’achat des Espagnols, ébranlé par la flambée des prix. Le gouvernement s’apprête à créer « une taxe sur les bénéfices extraordinaires des grandes entreprises énergétiques  » et s’attend à récupérer par ce dispositif près de « deux milliards d’euros » par an en 2023 et 2024. Cet impôt exceptionnel était dans les tuyaux depuis plusieurs semaines, évoqué fin juin par Pedro Sanchez.

Les banques mises à contribution

Le Premier ministre espagnol veut aussi déployer une autre taxe temporaire sur « les grandes institutions financières qui ont commencé à bénéficier de la hausse des taux d’intérêt  » qui doit faire rentrer dans les caisses publiques « 1,5 milliard par an  » et durera deux ans. Le chef du gouvernement défend un mécanisme visant à ce que les bénéfices exceptionnels sur fond d’inflations « soient reversés aux citoyens » au lieu de servir à « grossir » le « salaire des grands chefs d’entreprise  », a-t-il fait valoir, rappelant que ces profils « ne tombent pas du ciel mais de la poche des consommateurs  ».

Et la France ?

La France a choisi de nationaliser totalement EDF. Les potentiels profits iront donc directement dans les caisses de l’Etat. Toujours est-il qu’avant le gouvernement a tiré une balle dans le pied de l’énergéticien en le forçant de vendre son énergie à pertes.
Le gouvernement ne souhaite pas instaurer, pour le moment, de nouvelles taxes sur les super profits, ni auprès des énergéticiens, tel que TotalEnergies, ou encore les banques. L’idée étant de ne pas créer des règles fiscales à géométrie variable afin de ne pas effrayer les investisseurs étrangers, peut-on lire dans les communications effectués dans les médias. De quoi sourire, au pays de la fiscalité la plus complexe au monde.

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