USA : taux de chômage au plus bas depuis la crise sanitaire (3.5%), hausse des salaires de 5.2% ! Les taux vont continuer de grimper !
L’inflation théorique, celle décrite dans les livres d’économie, générée par la hausse des salaires, arrive aux USA ! Les salaires augmentent de plus de 5% sur une année aux USA, et c’est le plein-emploi en juillet. Les taux vont continuer devraient donc continuer de grimper.
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Hausses de taux d’intérêts en vue !
La FED va encore avoir du travail devant elle. De plus la Banque Centrale américaine a de la marge puisque ce serait le plein-emploi aux USA. L’institution pourra donc faire grimper ses taux directeurs d’une marche supplémentaire le mois prochain. Les investisseurs sont majoritairement de cet avis (à 62%, hausse de taux anticipée de 75 points de base).
528.000 emplois créés
Les Etats-Unis ont créé 528.000 emplois en juillet, deux fois plus que prévu et davantage que les précédents mois de l’année. Le salaire horaire moyen a lui aussi augmenté de 5.2% sur une année, c’est beaucoup. C’est surtout des craintes pour soutenir une inflation américaine déjà très élevée, à plus de 9% en juin. Le chiffre de l’inflation du mois de juillet pourrait donc créer une nouvelle vague d’incertitudes. Les créations d’emplois ont touché tous les pans de l’économie. Elles ont été particulièrement nombreuses dans les secteurs des loisirs et de l’hôtellerie (+96.000), des services aux entreprises (+89.000) et des soins de santé (+70.000). « Rien n’indique que le ralentissement de l’activité dans les secteurs du logement et de l’industrie manufacturière se traduise par un affaiblissement de la croissance de l’emploi », constate Michael Pearce, économiste chez Capital Economics.
Etats-Unis : la récession attendue, reportée
L’économie américaine n’est pas encore en récession, bien que techniquement elle le soit, selon la définition de notre INSEE. Toutefois certains secteurs, comme l’immobilier et l’industrie indiquent des premiers signes d’essoufflement, et aux USA, cela ne trompe pas. « L’accélération inattendue de la croissance de la masse salariale en juillet, conjuguée à la nouvelle baisse du taux de chômage et à la reprise de la pression salariale, ridiculise les affirmations selon lesquelles l’économie est au bord de la récession », commente Michael Pearce. Toutefois la spirale inflationniste pourrait bien avoir des effets délétères à moyen terme, mais évidemment, seules les bonnes nouvelles à court terme son appréciées.
Nouvelle hausse de taux à venir
A nouveau, d’après les calculs du CME à partir des produits dérivés sur Fed Funds, les opérateurs du marché de la dette voient la Fed relever ses taux directeurs de 75 points de base, dans une fourchette de 3 à 3,25% (probabilité implicite de près de 70%), et non plus de seulement 50 points de base juste avant la publication de la statistique.
Taux d’intérêt américains
Le taux des titres de dette à dix ans des Etats-Unis a subitement bondi sur le marché secondaire de la dette, au plus haut depuis deux semaines. L’annonce de la contraction du PIB américain au deuxième trimestre et les déclarations de Jerome Powell, le patron de la Fed, à l’issue de la dernière réunion de politique monétaire avait créé l’espoir, en bourse, que la hausse des taux était proche de la fin aux Etats-Unis. La semaine dernière, Jerome Powell a déclaré qu’« à un moment donné, il sera approprié de ralentir », la Fed commençant à constater des signes de refroidissement de l’économie américaine.